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Le Milan Noir

                 Le Milan Noir par Fred Delord accompagnateur en montage. 

 

 

 

 

Pourquoi présenter cette espèce à cette période ?

 

Tout simplement parce qu’elle vient de rejoindre nos contrées depuis peu (début mars). Effectivement, le milan noir vient nicher dans notre région après avoir passé l’hiver en Afrique. Profitez vite de sa présence car le milan noir ne reste en France que pour se reproduire et il ne va rester que 4 à 5 mois…

 

Quand et où l’observer ?

 

On peut déjà l’observer en fin d’hiver, quand il commence ses parades nuptiales. Durant ces parades, les deux partenaires tournoient dans le ciel, se poursuivent et peuvent parfois s’attraper par les serres. Ensuite, le couple de milans va constituer un nid, souvent à la fourche d’un arbre. Pour cela, il va utiliser principalement des branchages, mais on peut y trouver également des morceaux de chiffon, du papier et des détritus.

En montagne, début avril, au bas des vallées, nous pouvons parfois observer (à la longue vue) les nids car les feuilles des arbres commencent juste à pousser. La femelle va couver 2 à 3 œufs pendant 1 mois environ. Après l’éclosion, le juvéniles prendront leur envol au bout de 6 semaines. Pour trouver son habitat, il faudra aller en basse montagne, au départ de nos vallées, comme par exemple entre Louvie – Juzon et Laruns pour la vallée d’Ossau, ou bien dans la plaine de Bedous en vallée d’Aspe. Le milan noir affectionne les zones avec de grands arbres, avec également un cours d’eau ou un lac à proximité.

 

 

Que mange t’il ?

 

Le milan noir consomme en majorité des proies mortes. Il apprécie beaucoup les poissons morts ou malades.
On observe souvent les milans noirs (mais également les milans royaux) dans les champs lorsque l’agriculteur coupe le foin avec son tracteur. En effet, cette action met à nue toute sorte de nourriture (petits rongeurs, insectes, vers, reptiles).

 

 

Comment le reconnaître ?

 

 

Le milan noir (silhouette du haut) est assez facile à reconnaître. Il a la taille d’une buse, mais son vol est plus léger. Ses ailes sont coudées, et il a une queue assez longue et légèrement échancrée.

De loin, on peut tout de même le confondre avec son cousin le milan royal (silhouette du bas), quasiment de la même taille, mais avec une queue bien plus échancrée. De plus, si l’on a la chance de voir l’oiseau de près, le milan royal arbore deux « cocardes » très claires sous les ailes, ainsi qu’une queue claire. Le milan noir, quant à lui, possède des couleurs plus uniformes et brunes.

 

 

Anecdotes sur les milans noirs ?

 

Dès la fin juillet, en montagne, scrutez bien le ciel, et vous verrez peut être une ascendance avec des centaines d’oiseaux qui prennent de l’altitude puis tout d’un coup, partent un à un en direction du Sud. Vous serez alors sans doute le témoin des premières migrations des milans noirs qui traversent les Pyrénées pour rejoindre l’Afrique afin d’y passer un hiver paisible. Moins poétique, c’est également cet oiseau que l’on voit tourner en grand nombre au dessus de décharges.

 

 

Encore mieux qu’un reportage Arte, Fred vous présente les rapaces qui viennent de revenir dans les Pyrénées pour le printemps.  

 

 

Texte et Photos : Fred Delord

 

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